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JE CHANTE !...
le 08 Oct 2012 - 12:13
Un coup de chapeau par Marcel De Clerck

Ce 24 septembre 1976, à Bruxelles, "Forest National" est plein à craquer.

Dans la demi-obscurité, tandis que les premières notes s’envolent, les visages se tendent vers la scène qui occupe, pour l’occasion, le centre de la piste elle-même.

Et soudain, depuis les coulisses …
« Je chante, je chante soir et matin
Je chante sur les chemins… »


Charles Trenet apparaît, les yeux écarquillés … Il chante et je ne peux résister … à l’entendre, je me mets à chanter, moi-aussi, à mi-voix…




« Je chante, je vais de ferme en château
Je chante pour du pain, je chante pour de l’eau… »


Ce soir-là, je réalise combien Trenet m’est entré dans l’âme, aux rythmes de « Il pleut dans ma chambre… » « C’est la vie qui va… » « Papa pique et maman coud… » et « La polka du roi… » !

Il porte son complet bleu de toujours et son petit feutre sur l’arrière de la tête, qui ne laisse passer que ses boucles blondes.

Deux musiciens l’accompagnent : son pianiste et son contrebassiste (ce dernier, Pierre Nicolas, est aussi le contrebassiste de Georges Brassens) (Note : En fait, il y avait 3 musiciens : Pierre Nicolas, Roger Pouly et Christian Remy)



Charles Trenet fait ses adieux à la scène et je n’aurais pas voulu rater ça ; il y a peu, c’est l’Olympia de Paris qui l’accueillait et qui lui redisait combien il l’aimait ; j’imagine que le public devait être fait surtout de gens comme moi, dont il a embelli la jeunesse … il y a longtemps déjà !

Entracte.

L’accès aux coulisses est tout à fait facile et je m’empresse de me faufiler derrière la scène.

Je repère les loges mais un gardien me dit que Monsieur Trenet prend un petit repos et est inaccessible.

Je m’avance néanmoins et je repère Pierre Nicolas : « Comment va Tonton Georges ? » Des bruits sur la santé de Brassens me sont parvenus et je me renseigne.

Et puis j’attends.

Alors que je me promène de long en large derrière la scène, j’aperçois Charles Trenet qui, en vue de sa rentrée, fait les cent pas derrière le rideau.
Je saisis l’occasion et je le rejoins.

«  Je suis heureux de vous rencontrer … Je vous admire beaucoup… Et je vous ai vu, pour la première fois à l’Alhambra de Bruxelles … il y a bien longtemps ! »
Et Trenet de me répondre sans hésiter : « Oui, c’était en 1938 ! »

Il faut croire que cela lui a laissé un bon souvenir !

En effet, en 1938, alors que la guerre de 40-45 n’avait pas encore fait ses ravages, mes parents m’avaient emmené voir le « Fou chantant » dont la renommée grandissait. Il « passait » au Théâtre de l’Alhambra, à Bruxelles.

Ce théâtre, à présent disparu, est remplacé par un parking, qui a gardé son nom, à l’entrée du boulevard Emile Jacqmain.

J’ai donc profité de ce court moment d’intimité qui réunissait, sous les projecteurs, le petit garçon que j’étais avec le monsieur que j'étais devenu…

« Fidèle, fidèle
Je suis resté fidèle,… »





Crédit Photos : Elisabeth Duncker

Les photos qui illustrent ce texte nous ont aimablement été envoyées par notre fidèle Elisabeth Duncker.
En fin d'article, les titres des chansons du répertoire de ce soir-là, documents pour lesquels Elisabeth précise d'ailleurs : Le répertoire, Charles l'a écrit sur des feuilles d'affiches de Charles Boschloos, qui était le patron de Forest National. Les feuilles étaient restées sur le plateau et je les ai décollées après le concert. (Heureusement Charles n'en avait plus besoin).
 
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Re: JE CHANTE !...
par Duncker (Envoyez un message) le 14 Oct 2012 - 03:13
Sous le titre: Les Adieux de Trenet à la capitale, Luc Honorez écrivit dans «Le Soir» du 27 septembre 1976:

D’hier, d’aujourd’hui, de demain, une chanson de Trenet est toujours comme une hirondelle sur la plage : un fragile moment de bonheur qu’on ne comprend vraiment qu’au moment de l’envol.
Trenet devient un géant dans Une noix, entraînant par la main Caruso et sa tarentelle, le Gros Bill dans son automobile, une vache qui mâche (et c’est beau), la place de Perpignan, un gendarme qui rit, l’oiseau des vacances (en freinant bien pour ne pas le dépasser), une phrase qui s’extase, Thérèse à l’aise et un soleil qui a rendez-vous avec la lune.
Comme s’il avait en tête un vieux cinéma qui projette sur notre imagination la route enchantée de l’âme des poètes.
Trenet – comme si le temps, les modes, n’existaient pas – joue à donner des visages aux nuages.
Il a toujours du feu dans l’œil droit, du rêve dans le gauche, et bon pied pour gambader.
Accompagné de deux pianos et d’un violoncelle, il est d’un peu partout à présent, de Narbonne, de Perpignan, de La Varenne, de New York et du Canada, des plages désertes et des aérogares, des fontaines, des forêts, des anges. De vous et de moi.
Ces mélodies, si elles sont du passé, n’ont pas d’âge : il suffirait d’un rien, d’une orchestration en « blue-jeans » , pour qu’elles résonnent dans les juke-boxes. A tout prendre que Mlle Clio nous en préserve.
Ce vendredi soir il faisait ses adieux bruxellois à la scène. Des adieux qui prendront trois ans. Comme s’il voulait se retirer doucement sur la pointe des pieds, comme ces êtres chers qui savent qu’on souffrira de leur absence. Un peu plus nostalgique, un peu mélancolique... Se glisser Trenet en confidence dans l’oreille, est un régal.

Contact : webmaster@charles-trenet.net

Merci à Olivier Lagrou qui a aimablement mis tout son talent dans la conception des illustrations générales de ce site.
Merci aussi à Sylvain Massou qui, à plusieurs reprises, a sorti sa boite à outils informatiques pour remédier à mille et un problèmes techniques. Merci aussi à Nicolas Bayet, toujours positif et présent pour aider avec un très grand sourire !
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