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par Bruno Jamin
« Pour bien connaître quelqu’un, visite d’abord sa maison. »
Ce vieux proverbe syldave plein de bon sens est plus fondé encore quand il s’agit de découvrir un artiste. C’est vrai pour Monet à Giverny, pour Dali à Port Lligat, et c’est plus vrai encore pour Trenet à Narbonne.
« J’ai toujours été sensible au mot maison. Parce que finalement c’est un havre de paix, surtout la maison de Narbonne dans laquelle je suis né. Je dis toujours de mes autres maisons qu’elles m’appartiennent, mais celle de Narbonne c’est la seule à laquelle j’appartiens » disait Trenet en 1983.
Et en effet, dans mon article « Les mots de Trenet », vous pourrez vérifier que sur 50 chansons analysées, pas moins de 13 comportent le mot « maison »…
Celle qui nous occupe, aujourd’hui musée géré par la ville, est toute simple. C’est une maison bourgeoise où rien ne semble avoir bougé depuis les années ’50.
Elle est là, avec ses volets verts, face à la voie ferrée, toute proche de ce qui était la tonnellerie du grand-père. Mais plus qu’une simple adresse, ce fut le lieu non seulement de sa naissance mais aussi la source de bien des rêveries d’enfant qui deviendront souvenirs qui deviendront à leurs tours chansons…
« Je reste fidèle à des choses sans importance pour vous, à des riens qui pour moi font un tout… »
En 1935, il n’a que 22 ans C’est l’âge où on se moque du passé, où l’on ne voit que l’avenir. Mais ce n’est pas vrai en ce qui concerne Charles : lorsque sa mère décide de vendre cette habitation dans laquelle elle n’a pas que des bons souvenirs, il lui adresse une chanson : « Maman ne vend pas la maison »
Maman, ne vends pas notre vieille maison.
Là, j'peux pas t'donner raison.
Elle est si jolie avec ses volets verts,
Sa fraîcheur l'été et sa douceur l'hiver.
Les trains qui vont la nuit
Nous chantent des chansons.
Maman, ne vends pas la maison.
Bien entendu, il vaut mieux faire connaissance avec Trenet au travers de ses chansons plutôt que dans un musée. Mais pourtant rien de froid ici, rien d’austère. Le poète a disparu mais ses chansons courent encore dans l’escalier, résonnent encore du fond des placards.
Y a des souvenirs au fond de chaque tiroir,
Des parfums dans les placards.
Les murs eux-mêmes sont imprégnés de sa mélancolie et de sa joyeuse folie.
Maman, tu as bien fait de garder la maison.
Toujours nous y resterons.
C’est vrai : lui qui aimait tant les fantômes, on sent que le sien hante toujours les lieux. Il est là, il nous regarde, ses yeux bleus pétillant de malice.
Inutile de vous expliquer en détail la visite de la maison Charles Trenet. Sachez seulement que cette maison toute simple est un monde merveilleux à explorer pour tous ceux qui sont sensibles à l’univers extraordinaire du poète.
Car tout a commencé ici…
Maison Charles Trenet
13, Avenue Charles Trenet.
11100 Narbonne
Renseignements et réservations : 00 33 4 68 90 30 66
Elle est si jolie avec ses volets verts,
Sa fraîcheur l'été et sa douceur l'hiver.
Y a des souvenirs au fond de chaque tiroir,
Des parfums dans les placards.
Les trains qui vont la nuit
Nous chantent des chansons.
Merci, maman, d'avoir gardé la maison.
Note du webmaster :
Ann Allnatt, qui aujourd’hui nous a quitté, avait déjà visité la maison du poète et en parlait sur notre site, dans son article :
« Mon Voyage en Languedoc-Roussillon ».
Lire aussi les intéressants articles que notre ami Bruno Jamin a rédigé pour ce site, sur d’autres sujets, plus polémiques :
« Trenet, pédo, collabo… vampire ? ».
« Pourquoi je suis gai, Trenet et l’homosexualité ».
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La maison de Charles Trenet | Connexion/Créer un compte | 3 Commentaires |
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