Jeannette
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Posté le 16/2/2014 à 22:53 |
Il y a dans Un Noir éblouissant (le dernier des rêves chez le Curé
Bobedard) un histoire de Caruso. On y voit une chanson qui a quelques
couplets en commun avec celle qu’il a chantée plus tard
quote: Oui, nous l’avons connu
ce rutilant barbare, nous qui ne fréquentons pas les casinos de la Riviera,
les carnavals obscènes, les coulisses d’opéra, les rois et les reines,
nous, fermiers de la Lande, avares de nos écus !
Nous avons approché Caruso, nous l’avons touché, couché un soir qu’il était
saoul et qu’en chemise de nuit et bonnet de coton il titubait dans les
couloirs d’un hôtel en planches.
…
Et voici ce qu’il chantait, il m’en souvient encore :
PREMIER COUPLET
Oh ! Ah ! La Poumpa !
La Poumpa, la Poumpa, la Poumpa !
Qué yé t’aurai que yé t’aura
Oh ! Ah ! la Poumpa — ah !
Quand j’étais jeune, en dettes,
En dentelles, en bonnet-pétard,
Je passais pour voir ma belle
A travers cheminées et placards.
Ritornella douceroso
Jé té donéré lo fouet, fouetti-fouetta
Pour que tu sois amoroso
Yé vé t’égranglé dans mes bras !
Oh, ah, la Poumpa.
La Poumpa, la Poumpa — ha !
DEUXIÈME COUPLET
Quand j’allais voir mon grand-père,
Au coin du tournant des poussières,
J’avais besoin d’oun po d’arzan
J’avais tout au plous quatorze ans.
Mon grand-père l’en avait autant.
Il me donnait, fouetti-fouetta,
Lo fouet que je donne à ma belle,
Pour que son rossignol l’entraîne
Sur les douelles, sur les douelles.
Oh, ah, la Poumpa
La Poumpa, la Poumpa
Oh, ah, oh, ah, la Poumpa
La Poumpa, ah !
TROISIÈME COUPLET
Voyez là à présent qué fonctionne !
Qué meillore que cel’ dé Coudonne !
C'est la Poumpa de grand-papa.
On la cache sous la basculo
Près du puits, mais lo crepusculo
Nous la rend couverte de sang !
Guillotina de Benevol
La Poumpa fait por aux zenfants.
Poumpa tojor Poumpa, la Poumpa
En ut minor, en si major
Poumpa, la Poumpa, quel horror !
[Edité le 17/2/2014 par Jeannette]
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summicron
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Posté le 16/2/2014 à 22:18 |
Je vous livre mon interprétation:
CT aime les fantômes, comme dans la chanson Mam'zelle Clio. Un fantôme a la
propriété de passer à travers les murs et meubles; coiffé d'un bonnet posé
sur la tête n'importe comment (= en pétard) et revêtu d'une chemise de nuit
en dentelle. "En dettes" est décliné "en dentelles" par allitération,
procédé souvent utilisé par CT.
Quant à Caruso, il est là ...pour la rime ;-)
[Edité le 16/2/2014 par summicron]
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olivier
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Posté le 11/2/2014 à 19:53 |
Merci Dominic pour la rapidité de la réponse. Mais ce que je voulais
savoir, c'est à quel air de Caruso Trenet faisait il allusion dans cette
chanson. Même traduit en italien, nulle trace de traversée de cheminée ni
de placard et encore moins de bonnet pétard!
Cordialement
Olivier
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Dominic
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Posté le 10/2/2014 à 17:03 |
Bonjour Olivier,
Je suis très heureux de vous accueillir sur notre site-portail. N'oubliez
pas, non plus de nous rejoindre sur la page Facebook liée à ce site :
http://www.facebook.com/charlestrenet
Pour répondre à votre question, dans cette chanson, Charles évoque un
Carnaval de Venise très endiablé et, lorsqu'il fait allusion à Caruso,
c'est du célébrissime ténor italien Enrico Caruso dont il parle.
En voici les paroles :
http://www.charles-trenet.net/chansons/tarentelle.html<
br />
Au plaisir de vous lire à nouveau.
Trenetement,
Dominic
[Edité le 10/2/2014 par Dominic]
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olivier
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Posté le 9/2/2014 à 16:02 |
Bonjour à tous,
Je viens de m'inscrire sur le portail des amis de Charles Trenet ni
spécialiste ni fan inconditionnel ( moi c'est plutôt Brassens ) mais
j'aime beaucoup (c'est peu dire) cette référence de la chanson
française.
Donc je m' adresse aux vrais spécialistes:
A quoi fait il allusion dans la chanson "La tarentelle de Caruso".
"Quand j’étais jeune en dettes
En dentelle en bonnet pétard
Je passais voir ma belle
A travers cheminées et placards"
Merci de m' éclairer et bravo pour votre site
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