par Vincent Lisita
Notre ami Vincent Lisita, auteur de l'ouvrage Trenet méconnu (Editions Les Echappés), a déniché les bobines d'un film rare qui fait partie de la filmographie de Charles Trenet : PRINTEMPS A PARIS (1957). Loin d'être un chef d'oeuvre, ce film assez nunuche nous donne néanmoins l'occasion de revoir Charles qui interprète le titre éponyme. Vincent partage également avec nous quelques images d'un roman-photo paru à l'époque.
Pascal Halbeher, un autre grand ami, a réussi à numériser l'extrait du film où Charles Trenet interprète ce titre, quasi inédit.
Même si les couleurs de la pellicule ont virées et même si l'image est étirée (le film est en cinémascope et n'a pu être désanamorphosé), c'est un document rare que nous vous offrons ici.
SYNOPSIS
d'après Amor Films n°144 du 1er avril 1957
Par un bel après-midi de printemps, la jolie Gisèle se rend à Paris depuis Le Havre, à bicyclette ; après une crevaison, elle est aidée par Pierre, un jeune homme au volant d'un magnifique cabriolet. Il décide de la conduire à Paris car elle lui plaît beaucoup, ce qui attise la jalousie de sa maîtresse, Jacqueline, une « insupportable cabotine de cinéma ».
Gisèle visite Paris seule, et le soir, Pierre parvient à la retrouver dans une cave de Saint-Germain-des-Prés. Or, Pierre est captivé par une strip-teaseuse : Gisèle est vexée. Dans le vestiaire, ils croisent Jacqueline en compagnie d'un assistant metteur en scène... Gisèle est jalouse à son tour, et s'en va : comment Pierre peut-il aimer une actrice aussi vulgaire ?
Gisèle, mélancolique, se rend dans une première boîte de nuit où elle applaudit le « ballet des nudistes », puis dans une seconde où l'on danse le French cancan.
Pendant ce temps, Pierre boit tant de Whisky qu'il finit par rêver que sa voisine de comptoir, une « brune appétissante », se déshabille dans un ascenseur. Dégrisé, il se rend dans l'hôtel où il a retenu la chambre voisine de celle de Gisèle.
Le lendemain matin, ils partent se promener dans Paris ; devant la Seine, il lui déclare sa flamme. Gisèle est troublée, puis laisse parler son cœur dans une guinguette... Ils y échangent leur premier baiser.
Le soir venu, Pierre et Gisèle vont dans un cabaret où se déroule une émission de radiodiffusion. Zappy Max présente les vedettes. « Dans un décor verdoyant, l'ex-"Fou chantant" toujours jeune, chanta de façon enthousiaste et chaleureuse sa nouvelle création, que les spectateurs de la télévision purent voir aussitôt sur leur écran ». Le trio Raisner interprète ensuite un numéro de rock and roll.
Après l'émission, Gisèle se demande si son amoureux pense à l'épouser ou seulement à l'embrasser... Pierre a un plan : raccompagner Gisèle en Normandie. Durant le voyage, sa voiture tombe en panne comme par hasard, les obligeant à dormir dans une auberge où il ne reste qu'une seule chambre. Gisèle y entre la première, et enferme Pierre dans la salle de bains, où il dort dans la baignoire. Le lendemain, Pierre demande la main de Gisèle, qui accepte. La voiture tombe réellement en panne, et ils terminent leur voyage tirés par deux chevaux.
DISTRIBUTION :
Christine Carrère,
Philippe Nicaud,
Jean Tissier,
Jim Gérald,
Mona Goya,
Geneviève Gallien,
Laure Guénaud,
Dominique Boschero,
Ginou Garcia,
Sacha Briquet,
Claude Mauduy,
Raymond Maufras,
Viviane Arlan,
Salvador,
Yvette Guy,
Trio Pigall's,
Les Denivels,
Trio Raisner,
Le French Cancan du Moulin Rouge,
Loulou Guiness avec Zappy Max et Charles Trenet
Réalisateur : Jean-Claude Roy
CHARLES TRENET : (BREVES) VACANCES A DOMICILE
Extrait de CINE REVUE - 1956
Contrairement a ce que les lecteurs de Ciné Revue pourraient croire en contemplant cette photo, Charles Trenet n'a pas pu prendre de vacances cet été. Bien qu'il ait fait toutes les plages et villes d'eau de France et de Navarre pour présenter son tour de chant, c'est seulement à Paris, dans sa propriété de La Varenne (sur les bords de la Marne)* qu'il a pu enfiler cette tenue balnéaire. Il se dépêche d'en profiter avant que les caméras de Jean-Claude Roy n'envahissent ses pelouses et ses terrasses pour tourner avec lui une séquence de son film « Printemps à Paris », réalisé comme on le voit par ce titre, avec quelques mois de retard dû au mauvais temps !
Dans ce film Charles Trenet est à la fois acteur, chanteur et compositeur. Le scénario veut que ses admiratrices forcent les barrières de sa vie privée… et celles de sa superbe villa.
(*) Elisabeth Duncker, qui nous a transmis l'article de CINE REVUE, signale qu'il ne s'agit pas de La Varenne, car sur les images la villa d'Antibes est parfaitement reconnaissable.
NOTE : Vincent Lisita, qui nous a fait parvenir cet article est également l'auteur de Trenet méconnu , aux Échappés. Cet ouvrage apporte des aspects moins connus de la vie de Charles Trenet et propose plusieurs photographies jusque là inédites. A recommander !
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