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Témoignages: L'AFFAIRE TRENET... LA CONTRE-ATTAQUE DE TRENETOPHILES
le 01 Mai 2009 - 07:37
Sur l'homme... par Julien Jouanneau

Julien Jouanneau, diplômé de Siences Po, est un jeune journaliste du Monde Interactif. A son actif : plusieurs enquêtes pour Paris Match et d'autres magazines ainsi qu'un premier roman, paru en 2008 ("Confessions d'un pigiste"). Aujourd'hui, sous sa plume, voici que vient de sortir un livre qui nous concerne particulièrement "L'Affaire Trenet, Bataille pour un héritage".

On aurait pu craindre le pire avec un tel ouvrage, publié au coeur de la polémique. Pourtant, c'est tout en finesse que l'auteur aborde cet affrontement juridique. C'est que Julien Jouanneau a l'intelligence de ne pas prendre position dans ce dossier complexe. Il se contente de présenter les protagonistes, leurs revendications respectives et se limite aux faits juridiques.

Dans son livre, le journaliste consacre aussi une large part aux Trenetophiles... à vous tous donc... et à ce site-portail qui nous rassemble. C'est dans ce chapitre que j'ai puisé les extraits que je partage avec vous ici... ne boudons pas notre plaisir !



Extraits de "L'AFFAIRE TRENET" de Julien Jouanneau - © Editions du Rocher, 2009 :

Ils ponctuent tous leurs messages par une signature unique, reconnaissable et significative, "Trenetement".

Un adverbe pas encore imprimé dans le dictionnaire, mais en référence directe à la chanson de Charles Aznavour (note du webmaster : la musique de cette chanson est de Charles Trenet), qui évoque les tourments d'un jeune écrivain coincé dans son petit appartement. (...) Le texte se conclut par :

"Souvent il faut souffrir pour devenir quelqu'un,
Mais comme une ombre,
Souvent a nuit,
Je reviendrai,
Je le promets,
Et sans répit."


Tel est le leitmotiv de ces Trenetophiles nouvelle génération : ils attendent unanimes le retour de Trenet tel celui du Messie, car pour eux, Trenet n'est pas mort !
Il ne faudrait cependant pas les prendre pour des ayatollahs du poète ou des adeptes aveuglés et ignares. Bien au contraire. Là réside leur principale force : ils atendent son retour, mais ne le considèrent pas pour autant comme une divinité. Pour l'un d'eux, par exemple :
"Trenet n'est pas un Dieu, au contraire. Dire d'un homme qu'il est un homme avec ses grandeurs et ses errances, c'est le reconnaître, c'est l'apprécier dans le sens premier du terme. C'est le prendre dans l'humanité. Evidemment, pour comprendre cela, il faut n'avoir besoin d'idolâtrer quiconque..."

Mais alors, qui sont ces Trenetophiles ? Des seniors complètement ringards écoutant les musiques du poète sur un tourne-disque poussiéreux ? Que nenni ! La plupart affiche moins de 30 ans ! Ils n'attendent qu'une chose, que de nouveaux albums inédits voient le jour, qu'une comédie musicale basée sur les chansons de Charles Trenet remplisse et enivre les salles, bref que Trenet redevienne vivant sur les ondes et dans les bacs (...)

Chacun de leurs sujet de conversation évoquent l'héritage moral du chanteur, et compte inlassablement les jours depuis sa disparition. "L'avenir est à nous, Camarades ! D'ici là, entretenons le souvenir et soufflons sur les braises de la mémoire. Nous les Trenetophiles, savons de longue date que l'âme du poète est immortelle... et qu'elle préfère, de loin, vagabonder en liberté sur les routes, enchantées ou non, hanter les coins de rues malfamées et les sous-bois ombragés plutôt que s'assoupir mollement au creux de fauteuils moelleux, sous une coupole aux lambris dorés", écrit ainsi Lucien J. Heldé en juillet 2008 sur le site Internet www.charles-trenet.net. (Lire son article complet)
C'est là que se réunissent principalement les Trenetophiles les plus actifs, amoureux pour toujours de l'oeuvre et la vie du poète. De véritables passionnés, et une authentique bouffée d'air frais dans une enquête étouffée par des réglements de comptes par média interposés, qui relègue Charles Trenet à un simple nom procédural. (...)

Le Net représente une arme que les Trenetophiles ont su manier dès 2001. (...) Le fou chantant possède même sa page sur le réseau social Facebook (Page Charles Trenet sur Facebook)!

En août 2008, ce réseau social rassemblait 100 milliers de membres à travers la planète et est le cinquième site le plus visité au monde. Alors y voir un groupe dénommé "Charles Trenet" prove que les Trenetophiles sont véritablement ancrés dans leur temps. (...)

Ainsi, d'un simple clic sur leur souris d'ordinateur, les jeunes générations ont ou découvrir ce fou chantant à la dégaine de grand loufoque. C'est le cas de Michaël, jeune étudiant d'Aix-en-Provence devenu Trenetophile depuis la mort de Charles Trenet en 2001. Un autre jeune partage cette passion sur www.charles-trenet.net : "J'ai moi-même 18 ans et j'ai découvert Trenet par la reprise de "Ya d'la joie" par une célèbre eau gazeuse (!). (...) Un autre, encore plus jeune, a 15 ans : "J'ai dû en effet affronter une situation assez pénible. Alors, j'ai dû pratiquement tout recommencer à zéro en ce qui concerne les amitiés. C'est à cette époque que je passais certains après-midi, enfermé dans ma chambre, non pas à pleurer mais à écouter Charles Trenet ! Alors, j'oubliais tout, je m'évadais par l'esprit, loin de mes problèmes et de mes préoccupations. Sans le Poète Ailé, j'aurais certainement affronté avec beaucoup moins de sérénité les "adversités". (Lire l'article complet de Florian Zenoni) (...)

Alors, ringard Trenet en 2009 ? La preuve que non ! (...-) Trenet en serait fier ! Et la jeunesse des fans s'impose rapidement en naviguant sur les sites dédiés au fou chantant. Et que dire de cette nouvelle de 2008, lorsqu'on a appris que des jeux vidéo nouvelle génération utilisaient une chanson de Trenet comme illustration ?

(...
Mais la communauté bout d'impatience, est peinée d'assister malgré elle à cette affaire d'héritage, de la voir s'enliser dans des querelles regrettables, et salir le noms de Charles Trenet, sans jamais trouver de solution. Ils attendent la publication d'albums insolites, de chansons restées dans les placards. Il y a certainement un sacré marché à prendre, et les deux clans ont l'air de l'avoir compris. Serait-ce donc là la raison de cette bataille acharnée ? Le business Trenet pourrait effectivement cartonner et connaître une nouvelle jeunesse. (...)

Un autre stéréotype concernant les Trenetophiles reste à briser : penser que ces internautes seraient des asociaux scotchés devant leur écran, qui n'auraient jamais eu l'envie de se frotter au mythe Trenet dans la vraie vie. Il suffit de discuter avec quelqu'uns d'entre eux pour rapidement se forger une opinion. Ces gens-là sont de vrais passionnés, jusqu'au bout des ongles. Sur le site charles-trenet.net, ils sont alors capables de balancer ce qu'ils appellent des "coups de chapeau" mais aussi de lancer des "coups de venin" magistralement argumentés sur des sujets polémiques, dont l'héritage infernal. C'est l'idée de Dominic Daussaint, fondateur et webmaster du site charles-trenet.net, qui a rencontré le chanteur en 1987, dans le cadre d'un portrait pour la télévision et avec lequel il a ensuite sympathisé. Réalisateur de films, de documentaires pour la télévision, Dominic Daussaint a aussi réalisé de nombreux films institutionnels, d'entreprises ou publicitaires. Charles Trenet l'invitait même au Domaine des Esprits. La fille du jardinier a d'ailleurs pris contact récemment avec lui parce qu'elle avait retrouvé une photo de lui, de Trenet et du jardinier, prise au Domaine en 1987. A la question : Comment ont réagi les Trenetophiles face à cette histoire d'héritage ? (...), sa réponse est la suivante : "S'il y a eu quelques réactions sur notre site, à propos de cette affaire d'héritage, il s'agissait plus d'un effet de curiosité. Certains membres et/ou visiteurs de notre portail ont signalé les faits sans vraiment prendre position. Il faut dire que pour la grosse majorité des Trenetophiles (...) cette affaire est tellement triste qu'ils préfèrent, tout comme moi, ne pas trop la commenter et encore moins prendre parti. Pour nous tous, le réel héritage de Charles Trenet, c'est son oeuvre considérable et son aspect novateur. Nous cherchons surtout à ce que cette oeuvre reste dans la mémoire collective et nous veillons à la partager avec les plus jeunes. D'ailleurs, je ne suis moi-même pas bien vieux et bon nombre de nos membres ont moins de 30 ans. Pour votre info et parce que certains ont déjà confondu : notre site est l'oeuvre personnelle du particulier que je suis. Il n'est lié à aucune association. Les membres inscrits sur notre site-portail ne paient évidemment aucune cotisation et nous sommes actuellement 682 Trenetophiles qui viennent d'un peu tous les continents".

Les inconditionnels Trenetophiles sont pourtant choqués, remontés, en colère d'assister à cette bataille juridique. Tout ce qu'ils souhaitent, c'est "dysonner" cette histoire, confie l'un d'eux, un terme en référence à l'aspirateur "Dyson" qui aspire tout, nettoie, sans laisser aucune trace, fait table rase. Et ils en ont le pouvoir. Comme le souligne Benoît Raphaël, rédacteur en chef du Post, site appartenant au Monde Interactif :

"Les communautés peuvent se créer sur Internet, car c'est un endroit où ne s'impose pas une hiérarchie réelle de l'information, toutes les personnes cherchant des renseignements sur Trenet en tapant son nom sur Internert iront voir à droite et à gauche, partout où quelqu'un parle du chanteur. Par conséquent, ils peuvent tomber sur ces forums de Trenetophiles, qui sont très bien référencés sur le moteur de recherches Google ; si, sur Internet, on est en présence d'une communauté assez forte, avec plusieurs personnes qui parlent de la même chose, en l'occurrence Charles Trenet, si elle parvient à s'étendre, prendre le pouvoir avec un maximum d'informations allant dans le sens des discussions de la communauté, on est en présence de ce qu'on appelle un "buzz", qui peut déboucher sur l'émergence d'un réseau influent, auprès de qui, on ne sait pas et c'est ça qui est intéressant, mais il est présent ! .

 
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UN FILS NATUREL DE TRENET ?
par Dominic (Envoyez un message) le 01 Mai 2009 - 09:45
Et pour corser un peu plus cette affaire d'héritage, notre ami Charles Blondeau nous fait parvenir d'Outre-Atlantique un article intéressant : un québécois affirme être le fils naturel de Charles Trenet et, du coup, a lui aussi des prétentions sur le magot : Lire l'article Cyberpresse A suivre ;)

Re: L'AFFAIRE TRENET... LA CONTRE-ATTAQUE DE TRENETOPHILES
par pascal (Envoyez un message) le 25 Juil 2009 - 04:22
Je vais sans doute paraître présomptueux, mais après avoir lu ce livre (qui je trouve est bien écrit, par rapport a certains ouvrages sorties dernièrement), Je n’ai rien appris de véritablement intéressant. Au fur à mesure des chapitres on ne fait que sombrer dans un sujet journalistique, qui à mon sens ne sert pas à grand-chose.
Lorsqu’on se penche sur des détails il y a plein d’inexactitudes. Par exemple la voiture de Charles Trenet « la dame blanche » qui selon l’auteur était une voiture Américaine et aurait été vendue aux enchères à Paris. Il a effectivement été vendu une Bentley de Charles Trenet chez Drouot. Mais « la dame Blanche » était une Rolls, qui de plus est en photo sur la couverture du livre.

On y trouve tout un chapitre sur un graphologue qui décrypte façon « da Vinci code » le testament de Charles Trenet. Cela fait très journal « people ».

Je ne veux pas jeter la pierre à Julien Jouannaux , qui du reste, je le reconnais à très bien écrit et développé le sujet sur l’héritage artistique de Charles Trenet. Mais j’aimerai savoir quelles motivations l’ont poussé à écrire ces pages polémiques sur l’héritage proprement dit.

Il est aussi dommage que pour la biographie de Charles Trenet il se soit en grande parti référé aux livres écrient par Cannavo et dans lesquels se logent bons nombres d’erreurs. J’ai effectivement lu un passage qui m’a fait bondir au plafond. Quand il dit que Charles Trenet durant la guerre avait été contacté pour créer une comédie musicale par un très grand auteur et acteur de théâtre de l’époque qui ne cachait pas ses affinités avec l’occupant. Il est évident que ce grand auteur de l’époque est Sacha Guitry, et on retombe la dans des accusations ridicules. Pour info, la comédie musicale en question aurait du s’appeler « le dernier troubadour », Trenet devait en écrire la partie musicale, et Trenet et Guitry qui s’estimaient énormément ce sont vu refuser le scenario par la censure Allemande, jugeant que le sujet en serai trop patriotique en faveur de la France.

S’il vous plait messieurs les « écrivains », n’écrivez plus rien sur Charles Trenet si ce n’est pas pour nous faire voyager dans son « jardin extraordinaire »

Contact : webmaster@charles-trenet.net

Merci à Olivier Lagrou qui a aimablement mis tout son talent dans la conception des illustrations générales de ce site.
Merci aussi à Sylvain Massou qui, à plusieurs reprises, a sorti sa boite à outils informatiques pour remédier à mille et un problèmes techniques. Merci aussi à Nicolas Bayet, toujours positif et présent pour aider avec un très grand sourire !
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