Très émouvant ce texte. Merci, Elisabeth, de l'avoir partagé avec nous en ce jour de Saint Charles.

Charles Trenet peut aborder l’âge
Où l’on canonise d’ordinaire les vieilles badernes
Avec l’optimisme et l’enthousiasme
Qu’il personnifie depuis un demi-siècle.

Il a pour lui la certitude
D’avoir touché l’éternité.
Avant même que celui qui restera
Le plus grand poète de la chanson
Ait songé à nous quitter
- Dieu nous le préserve –
Ses chansons ne courent pas seulement les rues,
Elles courent aussi dans le cœur
Des parents, des enfants,
Et, on le sait déjà, dans celui
De quelques dizaines de générations à venir.

Pensez-vous qu’un simple et ordinaire petit merci soit ici suffisant ?

Je ne crois pas. Je ne crois pas.


Antoine de Caunes - 1988