UNE VIE ENCHANTEE par Sandro Cassati
Comme on pouvait s’y attendre, ce livre ne nous apporte rien de nouveau.
Disons que c’est une version abrégée de Cannavo dont Cassati semble s’être
inspiré , et Cannavo n’allant pas au-delà de 1993, Cassati complète en
puisant dans Wikipédia, dans Le Figaro du 20.02.2001 pour l’interview de
Jacques Pessis (9 pages) et, qui sait, dans ce Portail (Sa vie de 1913 à
2000).
Saute ou ignore les récitals que Charles donna à l’Etoile en 1945, 46 et
47, passe directement à 1951.
Ne souffle mot du Théâtre de la Ville en 1969, ni de la mémorable soirée du
Rond-Point, le 29 juin 1981, organisée par le couple Barrault/Renaud, ni du
gala du champagne Mumm, le 26 septembre 1987, au Théâtre des
Champs-Elysées, qui fut en même temps le jubilée de Charles pour ses 50 ans
de chansons.
Rien non plus sur son ultime apparition en public, le 24 octobre 2000 au
Palais des Congrès, pour la générale de Charles Aznavour, lequel Charles
comptait parmi ses amis.
Gaffe absolument en proclamant que Marlène Dietrich était parmi les invités
à l’Opéra Bastille, le 19 mai 1993, à moins que ce fût son fantôme qui
était là, comme elle est décédée l’année d’avant !
Comme impresario ne cite que Gilbert Rozon, ignore donc Emile Hebey et
surtout Maurice Roget, ce dernier ayant joué un rôle prépondérant dans la
vie et la carrière de Charles.
Appelle Raoul Breton « producteur », naturellement il était éditeur de
musique, et pas un mot sur l’épouse de celui-ci, appelée la Marquise.
Et il n’est question nulle part des pianistes de Charles : Léo Chauliac,
Henri Leca, Albert Lasry, Freddy Lienhart, Roger Pouly, Christian Rémy… Si
! une fois dans les pages photo, où Cassati prend Albert Lasry pour Léo
Chauliac !
Aucun crédit photographique – ce sont du reste des photos que l’on a déjà
vues dans d’autres éditions concernant Charles.
Et la chronologie des dates en fin du livre est complètement erronée – à
croire que son ordinateur s’est emballé ! Ainsi la sortie de l’album CBS
Florilège ’86 en 1983 ; Les poètes descendent dans la rue, en 1996 au lieu
de 1999, etc. etc.
Mais le comble, c’est la liste des chansons qu’il appelle carrément «
Chansons de A à Z « (cela vous dit quelque chose ?) et qui est en effet
l’exacte copie de celle de ce Portail, avec les fautes de frappe intactes
(Printemps à ROI, Je ne vends pas que du blues, Vous souvenez-vous DE
grand-maman…), mais sans en faire aucune référence.
City Editions. Prix 18 euro, 217 pages.
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